On parle de la chance dans à peu près tous les articles du site sur la méthode de jeu en communauté SuperChance100, mais finalement, sait-on bien de quoi on parle ? Comme souvent pour bien comprendre une notion, il faut se pencher sur son étymologie, alors c’est parti pour la biographie du mot « chance » en France !
La tautologie
On dit souvent que la chance tombe, par exemple sur quelqu’un quand son ticket d’Euromillions est gagnant, et voilà ce qu’on appelle un beau pléonasme. Car la « cheance », d’après les plus anciennes traces qu’on en a dans la langue française, c’est le fait que des dès tombent (Histoire de France en vers à la suite du roman de Fauvel, XIIIe siècle). Auparavant, au XIIe, la « chaance » est venue en France, directement du latin cadentia, le participe présent substantivé de cadere, c’est-à-dire choir. Ces dès tombent donc, de façon favorable ou pas, ainsi la chance a le sens du hasard, comme l’« heur ». La « malechaance » est arrivée au XIIIe aussi, pour traduire le fait que ces dés tombent mais pas comme on le voudrait.
L’abus de langage
C’est plus tard et par extension que la chance et l’heur ont pris le sens de hasard bénéfique. « Heur » a été préfixé de « bon » pour donner le bonheur et la chance, elle est restée tel quel. C’est donc abusivement qu’elle est considérée comme bonne, la chance est neutre. Il faudra donc dire, si vous gagnez à l’Euromillion, que vous avez eu de la bonne chance et pas simplement de la chance. D’ailleurs, quand on souhaite à quelqu’un de réussir, comme à chaque tirage de l’Euromillions sur la page facebook de SuperChance100, on lui dit justement « Bonne chance ! »