Au rayon des expressions curieuses, l’équipe rédactionnelle de SuperChance100.info s’est penchée sur « la guigne ». Plus exactement, sur l’action de porter la guigne. On sait que cela signifie porter malheur. Toutefois, qui sait à quoi ressemble la guigne ? Mieux, qui sait ce que c’est ? Nous avons souhaité le découvrir pour informer les joueurs de l’Euro Millions adeptes des formules de SuperChance100. Notre mission, leur éviter les faux pas avec le karma et les aiguiller vers tout ce qui dope la chance.
La guigne, entre cerise et malchance
En effectuant quelques recherches, nous nous sommes aperçus que la guigne est une « petite cerise à longue queue, de couleur rouge ou noire et dont la chair est ferme et sucrée », selon le Centre national de ressources textuelles et lexicales. Imaginez notre étonnement à la découverte d’un fruit qui porterait malheur. Mais en y regardant d’un peu plus près, on a bel et bien vérifié que ladite guigne, si elle désigne bien la cerise, est aussi la malchance en soi et que les deux ne sont pas liées.
Comme souvent lorsqu’il s’agit d’expressions, l’histoire de l’énoncé « porter la guigne » est un peu tirée par les cheveux. Il viendrait du verbe guigner, mot issu de l’ancien français et tout à fait dépassé qui signifie regarder quelqu’un ou quelque chose du coin de l’œil et avec convoitise. De fameux écrivains comme Jean Giono et Emile Zola l’ont utilisé. « Et c’est du propre d’aller manger le bon Dieu en guignant les hommes. Ose donc dire le contraire, petite salope ! », peut-on lire dans l’Assommoir, de Zola.
On avait coutume de penser que quelqu’un qui guigne quelqu’un d’autre est potentiellement mal intentionné. Il lui jette sûrement un sort et lui souhaite du malheur. Les esprits craintifs d’alors auraient inventé le mot « guignon », pour qualifier le malheur ou l’accident dont on s’expliquerait mal la cause. On portait donc le guignon, puis la guigne, qui n’a rien à voir avec la petite cerise du même nom.
Allez-vous jouer à la formule Flex en évitant que l’on vous guigne ?