Au tableau de chasse des mythes expliqués sur le site d’infos sur SuperChance100, la méthode pour jouer à l’Euromillion en communauté, on accroche aujourd’hui la légende de la boîte de Pandore. Dans l’imaginaire collectif, c’est Pandore qui a répandu sur Terre tous les maux sortant d’une boîte, ne la refermant que pour y laisser l’espoir. Souvent, avec les mythes venant d’autres pays et du fond des âges, la traduction nuance le sens et c’est ce qu’il se passe pour cette pauvre Pandore depuis des siècles.
Pandore, la première femme
Pour comprendre pourquoi Zeus a voulu créer Pandore, il faut revenir sur l’histoire de Prométhée. Ce titan avait pour tâche de seconder son frère Épiméthée dans la création des êtres vivants sur Terre, pour l’agrément des autres dieux. Après avoir fourni les animaux en armes et défenses (crocs, griffes, vol, rapidité, etc.), Épiméthée n’avait plus rien pour pourvoir l’homme. Prométhée avait pourtant commencé à façonner de l’argile et de l’eau à l’image des dieux. Avec la complicité d’Athéna, Prométhée entreprend de dérober le savoir, sous la forme du feu sacré, et de l’insuffler à l’homme. Zeus a puni Prométhée pour l’affront d’avoir volé les dieux, mais ses déboires avec les hommes ne s’arrêtent pas pour autant. Ceux-ci vivent sans maladie, pénibilité ni vieillesse, quand leur heure vient, ils s’endorment et décèdent sans tracas. En peu de temps, ils ne témoignent plus de reconnaissance aux dieux, ils ne les prient plus ni ne font de sacrifice : ils sont d’une arrogance que l’Olympe ne peut tolérer.
Zeus imagine un moyen de les humilier. Il demande à Héphaïstos de modeler de l’argile et de l’eau de façon semblable à l’homme et chaque divinité doit fournir à cet être un don particulier. Athéna lui donne la vie, l’habille et le rend habile de ses mains ; les Heures et les Grâces le parent de bijoux et de fleurs ; Péitho lui apprend la persuasion ; Aphrodite lui donne la beauté et la séduction et Apollon lui apprend la musique ; Héra le rend jaloux, Hermès curieux et menteur, etc. Puisque tous les dieux ont participé, Hermès le nomme Pandore, celle qui est le don de tous les dieux. En fait de don, il s’agit plutôt d’un stratagème ficelé par Zeus pour faire de Pandore la perte des hommes. La créature est si bien réussie que même les dieux l’admirent. Mais elle est destinée à Épiméthée, resté sur Terre.
La curiosité
Le futur mari ne se doute pas du mauvais tour de Zeus, il est ébloui comme le reste des hommes et des dieux. D’ailleurs le tour est particulièrement vicieux. Zeus possède deux jarres (et non pas deux boîtes), l’une renferme tous les biens, l’autre tous les maux : Kakia le vice, Apaté la tromperie, Polémos la guerre, Limos la famine, Mania la folie, la vieillesse, la maladie, l’orgueil, la passion, la misère et Elpis l’appréhension. Il dote Pandore de cette seconde jarre pour son union avec Épiméthée et lui demande de ne pas l’ouvrir. Mais Hermès lui a donné la curiosité et elle y cède, libérant le contenu de la jarre sur Terre et parmi les hommes. Dans l’instant Zeus lui ordonne de refermer mais le contenu s’est envolé, seule reste Elpis, qu’on a retenu à tort comme l’espoir.
Ainsi les hommes durent travailler péniblement pour se nourrir, ils connurent le tourment de la maladie, la mésentente entre eux, ils vieillirent et moururent dans la douleur. Par l’action de Pandore, parfaitement façonnée d’argile, d’eau et de dons divins pour que le piège de Zeus fonctionne hors de sa portée.
Les escarmouches de Zeus avec les hommes ne font encore que commencer, le roi de l’Olympe passant souvent du temps parmi eux, camouflé pour les piéger encore ou succombant aux charmes de quelques femmes. Finalement les hommes l’ont bien diverti.