« Le produit que nous vendons est assez ludique »

SuperChance100, votre plateforme de jeu en communauté, a fêté ses sept ans en 2015. Une belle étape pour l’entreprise française qui permet de jouer à l’Euromillions en groupe de 150 personnes, tout en renforçant ses chances de gagner grâce à un algorithme particulier. Il y a sept ans, c’est aussi le moment qu’a choisi Patricia – 55 ans – pour se joindre à la société, en qualité de télévendeuse de ce produit prometteur.

Comment êtes-vous arrivée chez SuperChance100 ?

Je travaillais dans une agence immobilière à l’époque, et j’ai eu envie de changer de métier. J’ai tout simplement été mise au courant que l’entreprise recrutait. Je me souviens avoir commencé le 3 juin 2009. Aujourd’hui, je suis la plus ancienne des 25 personnes avec lesquelles je travaille.

Comment s’est passée la transition de l’immobilier à la vente de jeux en ligne ?

Faire de la vente par téléphone me convient tout à fait parce que je suis assez timide, mais paradoxalement, j’aime beaucoup le contact avec les gens. Je ne m’ennuie toujours pas, après sept ans, parce que le produit que nous vendons est assez ludique.

En quoi consiste votre activité exactement ?

Nous recevons des fichiers de clients qui se sont inscrits à des tirages au sort divers et variés, sur des sites de jeux, pour remporter un lot. Dans un premier temps, nous avons pour mission de les rappeler, de confirmer avec eux les informations qu’ils nous ont communiquées et de vérifier qu’ils sont effectivement majeurs. Nous les renseignons sur la date du tirage au sort auquel ils souhaitent participer pour gagner une voiture ou un voyage, par exemple. Dans la foulée, nous orientons la conversation sur SuperChance100 et leur proposons une invitation pour y participer.

Comment vous y prenez-vous ?

Il faut compter une dizaine de minutes par client. Il m’est arrivé de rester quarante minutes au téléphone, mais c’est rare et pas conseillé. Grâce à leur fiche de renseignements que j’ai sous les yeux, et en fonction du lien que je parviens à établir avec, je discute de l’endroit où ils vivent, de leurs enfants. Cela dépend. Mais il est crucial de créer une relation de confiance avec son interlocuteur. Plus il se sent à l’aise avec vous, plus il aura envie de tenter sa chance au jeu.

Vous les dirigez vers le site internet de SuperChance100 ?

Je leur explique clairement comment il fonctionne et où ils peuvent consulter leur compte, les différentes offres et les résultats des tirages. Mais souvent, pour gagner du temps, ils préfèrent nous communiquer leurs données bancaires par téléphone. D’où l’importance de la confiance. Je m’attache à toujours bien leur expliquer le fonctionnement du jeu pour les mettre à l’aise, tout en leur indiquant qu’ils ont quatorze jours pour se rétracter lorsqu’ils souscrivent à un abonnement.

Combien de personnes contactez-vous chaque jour ?

C’est difficile à dire. Nous n’avons pas de quota de clients à contacter parce qu’il nous arrive de tomber sur des messageries. Par exemple, hier, j’ai eu quinze personnes en ligne pour 251 coups de fil sans suite, pour cause de numéro erroné ou d’absence de réponse. Dans ce dernier cas, nous les rappelons à un autre moment. En revanche, il nous faut réaliser environ cinq ventes quotidiennes. L’idéal, c’est sept, soit une par heure.

Quel est votre record de ventes ?

Il y a trois ans, en février, j’en ai fait seize. Mais depuis, c’est devenu un peu plus difficile. On sent que les gens sont moins enclins à dépenser de l’argent. En ce qui me concerne, je les invite à jouer mais je ne fais pas de « forcing ». Ce n’est pas ma méthode parce que je n’aimerais pas qu’on me le fasse.

Quel regard portez-vous sur votre métier ?

Je le trouve assez gratifiant et intéressant, du fait que l’on entre réellement dans la vie des gens et qu’ils sont tous différents. Hier, par exemple, j’ai eu un sénateur au téléphone. Il faut toujours s’adapter, choisir quelle formule SuperChance100 leur proposer et redoubler de créativité pour les intéresser. On sent que certains ont un vrai besoin de discuter et y prennent du plaisir. Le contact avec le client est toujours enrichissant.