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Beaucoup de croyances attribuent aux talismans le pouvoir de donner de la chance à leurs détenteurs pour les préserver du malheur. Récemment, en Thaïlande, un phénomène de ce type s’amplifie. Une partie de la population partage sa vie avec celle d’une petite poupée ultra réaliste capable de donner un coup de pouce mystique en échange de bons soins. SuperChance100, votre communauté pour remporter l’Euro Millions en groupe, consacre cet article à cette mode pour le moins surprenante.
Une poupée qui vous veut du bien
Depuis l’Antiquité, on retrouve dans le folklore de nombreuses traces d’esprits bienfaisants distribuant de la chance. Par ailleurs, certains individus souhaitent garder jalousement ces esprits et leurs pouvoirs en les enfermant dans des réceptacles. Les poupées « luuk thep » illustrent parfaitement cette croyance. En thaï, le nom de ces poupées pourrait se traduire par « bébé-ange ».
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L’utilisation de ces poupées-grigris touche toutes les tranches d’âge. Elles ne sont en aucun cas réservées aux enfants. Bien au contraire, cette pratique semble très populaire chez les adultes, notamment chez les femmes de plus de 40 ans.
Comment en avoir une ?
Pour devenir des angelots inanimés de plastique, les poupées doivent subir au préalable une sorte de rituel. La première étape consiste, bien entendu, à choisir soigneusement l’apparence de sa poupée. Une grande majorité se tourne vers l’achat de poupées ultra réalistes pour rendre le « jeu » encore plus immersif. La personnalisation d’un poupon peut être poussée à l’extrême. L’objet unique peut alors atteindre le prix de 500 € très facilement.
On décide ensuite de bénir la poupée dans un temple pour avoir la certitude qu’elle sera bienfaisante. Le baptême effectué, il ne vous reste plus qu’à jouer à la poupée dans l’espoir d’obtenir plus de chance dans votre vie personnelle ou professionnelle.
Effets secondaires
Le fait de traiter ce jouet comme un vrai enfant peut devenir très dérangeant. La vision d’une scène du quotidien où des adultes promènent des poupons dans des lieux publics contribue largement à ce malaise. De plus, cette mode n’échappe pas à quelques déviances pour le moins extrêmes. En effet, afin de combler leur chagrin, certaines personnes y enfermeraient les cendres de leurs proches.
En Occident, vous n’êtes pas étranger au concept de poupée hantée. La poupée vengeresse étant un classique des films d’horreur, peu d’entre nous seraient capables d’accorder leur confiance à une marionnette. Pourtant, pour l’une des détentrices d’une « luuk thep », cela ne fait aucun doute, elle est beaucoup plus chanceuse depuis l’arrivée de Ruay Jang dans son foyer. Par exemple, Natusda raconte qu’elle a gagné à la loterie, ce qui ne lui était jamais arrivé auparavant.
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Placebo
Pour le moine Phra Buddha Issara, cela traduirait un mal-être social général dans tout le pays. « Cela prouve que la société est en crise », dénonce-t-il. Mais la population semble plutôt favorable à cette nouvelle coutume car les poupées seraient aussi un moyen pour certains individus de rompre avec la solitude.
Mae Ning explique que beaucoup de Thaïlandais ont besoin de réconfort. « Certaines personnes sont stressées à cause de l’économie, de la politique, de leur emploi et de leurs finances, alors elles ont envie de s’accrocher à quelque chose », affirme-t-elle.
Nous ignorons si ces poupées sont réellement possédées mais leur effet placebo pourrait en convaincre plus d’un de jouer une grille d’Euro Millions.
