Encore une page dans nos recherches sur les expressions liées aux gains de l’Euromillion, à la chance et au sort, sur SuperChance100.info ! Cette fois-ci, on questionne le rapport entre la richesse et l’odorat.
Plusieurs réponses existent pour expliquer ce proverbe « L’argent n’a pas d’odeur« , à commencer par son origine. Il faut remonter au début de notre ère, du temps de l’empereur Vespasien. Celui-ci, pour renflouer les caisses vidées par son prédécesseur, a instauré une taxe en relation avec les urines humaines : faire payer les toilettes publiques (d’ailleurs nommées ensuite vespasiennes) pour la récolte de l’urine, ensuite utilisée par les teinturiers pour préparer les tissus et les peaux. La mesure était décriée, et lors d’une conversation avec son fils Titus qui le critiquait, Vespasien aurait dit « pecunia non olet » (la monnaie [collectée grâce à l’impôt sur cette matière qui empeste] ne sent pas) et le poète Juvénal le retranscrivit en « lucri bonus est odor ex re qualibet » (l’odeur du profit est toujours bonne d’où qu’il vienne). Vespasien essayait donc de justifier sa mesure, et il ne sera pas le seul puisque par dérivation, l’expression est peu à peu devenue la marotte de ceux qui gagnent des revenus d’origine douteuse, mais cette fois-ci au sens figuré (délinquants et autres). En clair, quelle que soit la façon dont on acquière une somme, l’argent garde sa valeur.
On peut aussi chercher dans les propriétés du métal cette caractéristique. L’argent est antibactérien, il est utilisé depuis très longtemps pour ces vertus germicides, fongicides, petites-bêtes-icides en général, qui sont responsables de maladies, du pourrissement prématuré mais aussi de mauvaises odeurs. Il existe aujourd’hui des plans de travail de cuisine qui contiennent de l’argent pour assurer l’hygiène, et du tissu de chaussettes qui garantissent des pieds sans odeur. Ainsi, on peut dire avec certitude que là, l’argent n’a pas d’odeur.