Il est de coutume de tendre un brin de muguet à ses proches le 1er mai, jour de la fête du travail. On dit que ça porte bonheur ! Et cette tradition est très présente en France mais aussi en Suisse, en Belgique et en Andorre. Peut-être y a-t-il une recrudescence de grilles d’Euromillions noircies aux alentours de cette date ?
Lorsque le printemps l’emporte sur l’hiver et que le climat se fait plus doux, la fleur à clochettes sort de terre. Elle a un élan de vie. C’est peut-être cela que l’on souhaite transmettre autour de soi. Toutefois, si les férus de jeu jouent à l’Euromillions et les travailleurs ne travaillent pas, on n’en connait pas vraiment les raisons. Voyons comment cette coutume a vu le jour et s’est répandue.
Que sait-on sur le muguet du 1er mai ?
Dans la Rome antique déjà, alors que l’on célébrait Flora, déesse des fleurs, les festivités atteignaient leur apogée à l’occasion du 1er mai. Quant aux Celtes, ils célébraient le début de l’été le même jour, en dansant autour d’un arbre pour faire fuir les mauvais esprits. On sait aussi qu’ils accordaient des vertus porte-bonheur au muguet.
Mais c’est en 1561 que la tradition du muguet a vu le jour officiellement. C’est le roi Charles IX qui en est à l’origine. Il ordonne qu’on offre cette fleur aux femmes de la cour toujours à la même date, après qu’on lui en ait offert un an plus tôt à l’occasion d’une visite dans la Drôme.
Notons aussi que dans les années 1900, les couturiers parisiens se mettent à offrir à leurs clientes et petites mains un brin de muguet le 1er mai. Cela plaît et est reconduit dans la région parisienne chaque année. Le créateur Christian Dior fait même du muguet l’emblème de sa maison de couture.
À tout cela s’est ajoutée « la fête du travail et de la concorde sociale », le 24 avril 1941, instaurée par le Maréchal Pétain sous le gouvernement de Vichy. Au départ symbolisée par une églantine rouge, cette journée s’est finalement vue représentée par une fleur de muguet, moins connotée à gauche que l’églantine rouge.