Il fait envie, ce lointain pays où l’abondance règne. Et s’il n’était pas si loin ? La rédaction du site d’information sur la méthode de jeu en communauté pour tenter de gagner à l’EuroMillions est partie à la recherche de cet endroit merveilleux.
Un mythe européen
Bien que l’image qu’on se fait du pays de Cocagne, de par l’opulence qui en ressort, le fasse ressembler à l’Eden (donc plutôt dans les régions tropicales ou moyen-orientales), il s’agit d’une légende purement européenne. Les écrits qui l’évoquent sont circonscrits à l’Italie, la France, l’Angleterre, la Hollande…
Les premières traces écrites du mythe du pays de Cocagne datent du XIIe siècle : un personnage des Carmina Burana (chants populaires et religieux de 1230 environ) s’appelle l’abbé de Cocagne, un nom qui viendrait d’Italie, du canton de Cuccagna, mais sans le décrire précisément. Ensuite, en France, un Fabliau de Coquaigne, au milieu du XIIIe, décrit un pays où l’on danse, mange et dort jours après jours. Il faut ensuite voyager en Angleterre au XIVe où l’on retrouve le mot à peine déformé par le passage outre-Manche, cockaigne. Mais il y a aussi la ville hollandaise de Kockengen qui revendique d’être le pays des douceurs si désiré, d’ailleurs appelé en hollandais le pays des gâteaux de miel : het land van de honingkoeken.
Plus tard, les coquaignes étaient les boules de pâtes de pastel, la plante dont on faisait le bleu si rare et recherché pour la peinture et la teinture de tissu. La région entre Albi, Toulouse et Carcassonne (le Lauragais) produisait quasi exclusivement la plante et les travaillait en coquaignes destinées à voyager dans le monde entier. Grâce à leur commerce, le Lauragais s’est considérablement enrichi entre 1450 et 1550, et a acquis le surnom de pays de Cocagne.
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