Sascha Fennel, fondateur de SuperChance100 en France

Aujourd’hui nous discutons avec Sascha Fennel. En tant que gérant de SAG Services d’Achat en Groupe, une SARL basée à Nice, M. Fennel est responsable de SuperChance100 en France.

M. Fennel, SuperChance vient de fêter ses 7 ans cette année. 7 ans de bonheur ou 7 ans de problème ?

La réponse est simple, 7 ans de bonheur. Si vous m’aviez dit début 2008 que SuperChance100 deviendrait une telle réussite en France, je ne vous aurais pas cru. Le bonheur de pouvoir vivre cette aventure est immense, surtout dans une période considérée comme une crise économique en France.

Donc pas de problème ?

Connaissez-vous un business qui n’ait pas de problème ? Les problèmes font partie de la vie. D’ailleurs, si tout était simple, le plaisir de réussir ne serait pas aussi grand.

Comment avez-vous eu l’idée de vous lancer dans l’entreprise Super Chance 100 ?

C’est un projet qui m’a fasciné. Nous rêvons tous de gagner, nous attendons un bonheur soudain. Ensuite, comme le concept était très ancien en Allemagne mais complètement inédit en France, c’était une opportunité incroyable de participer à son installation.

Comment avez-vous abordé la question ?

Tout d’abord, nous avons cherché des cabinets d’avocats spécialisés dans les questions de propriété intellectuelle, des droits digitaux et de la vente à distance. Au final nous avons engagé deux cabinets, un à Lille, l’autre à Paris. Leur opinion était identique. Il n’y a rien dans la loi qui interdise des regroupements de joueurs ici en France. C’était leur opinion en 2008 et c’est toujours le cas aujourd’hui.

Beaucoup de personnes sont quand même surprises qu’un tel service existe en dehors de la Française des jeux. Que leur dites-vous ?

La FDJ a le monopole sur la vente des grilles d’Euromillions ou du Loto. Nous ne vendons pas des grilles comme eux. Nous proposons un service autour d’Euromillions et cela est tout à fait légal. Pour nous, c’était ce point qui était extrêmement important de définir avant d’investir dans le marché français.

Vous avez parlé de réussite. Quels sont vos critères ?

Spontanément, j’en ai trois qui me vienne à l’esprit. En premier, le fait que nous ayons beaucoup de clients qui nous font confiance chaque mois. Grâce à eux, nous sommes devenus pratiquement la référence pour le regroupement de joueurs d’Euromillions en France. Point 2, depuis nos débuts nous avons eu le plaisir de redistribuer plus de 68 millions euros de gains à nos clients. Et enfin nous avons créé des centaines d’emploi, ici en France, pour notre projet.

Comment expliquez-vous la réussite de SuperChance100 ?

Une bonne partie de notre succès est bien sûr liée au service lui-même, mais il faut aussi savoir le vendre. Pour nous il s’agit donc d’être proche de tous nos collaborateurs. Nous passons beaucoup de temps avec nos équipes de vente et de service clientèle dans nos centres d’appels, car nous souhaitons qu’ils aient la même conviction que nous : jouer sur de nombreuses grilles avec des numéros optimisés par la méthode SuperChance100 qui augmente de façon logique les chances de gagner.

Un autre facteur très important du succès est que nous respectons la loi française. S’il subsistait le moindre doute, les organismes institutionnels ne nous auraient pas autorisé à continuer notre activité. Mais depuis 2008, nous existons, nous nous développons et créons des emplois en France. Aussi, nous faisons tout pour que chaque client reçoive son gain.

Super Chance 100 étant un site de jeu en communauté et d’argent, l’entreprise a-t-elle rencontré des difficultés majeures lors de sa création ?

Il n’y a pas eu de problème pour créer la société, puisque nous avons été bien conseillés par des avocats très compétents. En cours de route, par contre, nous avons rencontré quelques difficultés.

C’est à dire ?

La difficulté culturelle d’abord : en France tout le monde pense que l’Euro Million ne se joue que dans les bureaux du réseau de la Française des Jeux. C’est vrai pour la vente individuelle, quand vous achetez votre grille personnelle à 2,50€. Mais pour le jeu en groupe la loi est autre, et nous-mêmes n’avons peut-être pas assez communiqué à ce propos dès le départ. L’absence de cette mention clairement affichée nous a porté préjudice, mais nous y travaillons.

Ensuite, quand on connait la réussite, il y a les copieurs et d’une certaine façon cela prouve aussi notre succès. Certaines sociétés tentent de reproduire notre modèle légalement, d’autres non. Par exemple, certains sites garantissent des gains, ce qui est illégal et immoral. De plus, cela nous entache car nous avons été les premiers et par conséquent les plus visibles, on peut ainsi nous confondre dès qu’on parle de jeu en communauté.

Enfin, il y a les forums sur internet car les gens cherchent à s’assurer que la société est honnête, et c’est normal. Ce qui l’est moins c’est que les critiques sont publiées sans aucune vérification des informations, et quand nous proposons aux responsables de ces forums de suivre nos procédures, de remonter le chemin des gains jusqu’aux bénéficiaires, ils refusent en disant que ce serait de la publicité. Et même quand des gagnants nous défendent, ils sont attaqués par des personnes à l’attitude très négative.

Pourtant tout est clairement mentionné dans nos conditions de vente, y compris la procédure de résiliation, et nous sommes suivis par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.

Récemment, la Française des Jeux a lancé un concept similaire au vôtre. Comment avez-vous réagi ?

C’est une bonne nouvelle, cela montre que le regroupement de joueurs peut être fait ! Notre système intéresse forcément la FDJ, d’ailleurs une des enquêtes dont nous avons fait l’objet a été demandée par ses responsables et comme elle a conclu que tout était légal et fonctionnait bien, ils se sont lancés aussi.

Quels sont les points forts de votre entreprise vis-à-vis du concept de la Française des Jeux ?

La solution de la FDJ est très locale, à petite échelle. C’est pour des amis, une famille, ce n’est pas fait pour jouer sur des centaines de grilles. Superchance100 l’est.

À qui s’adresse principalement votre système de jeux en ligne ?

À tous les Français. Que ce soient les gens qui jouent régulièrement et souhaitent essayer une autre méthode, que ceux qui ne jouent pas car ils ne pensent pas qu’un seul ticket puisse gagner, mais 100 ou 200 oui, et aussi ceux qui jouent occasionnellement, pour de grandes occasions. Tous jouent pour l’espoir.

Je suppose que vous avez eu certains retours de particuliers ayant gagné à l’Euromillion grâce à votre méthode de jeux en ligne. Une petite anecdote sur une réaction qui vous a marqué ?

Un jour, deux personnes ont gagné environ 40 000€ chacun. Un privilège que je m’octroie est d’appeler moi-même les grands gagnants. Cette fois-ci, le premier ne m’a pas cru, pas une seconde, d’autant plus que c’était son deuxième tirage seulement ! Le second jouait depuis un an et il m’a dit qu’il attendait justement ce genre d’appel depuis son inscription.

Avez-vous l’intention de faire évoluer Super Chance 100 (autres domaines, secteurs, etc.) ?

En tant que marque, Superchance100 est liée au groupement de joueurs pour l’Euromillion, cela ne changera pas. Cela dit, nous cherchons les moyens de rendre la participation plus flexible et de faciliter la communication entre les clients et nous.

Nous faisons également tout pour rendre le site absolument sûr et veillons à la protection des données des clients, d’ailleurs les données bancaires ne sont stockées nul part. C’est une priorité absolue, d’autant que le piratage se répand, nous devons tout faire pour l’éviter.

Nous avons beaucoup parlé de votre produit mais nous ne savons rien de vous même. Le premier détail que nous remarquons est que vous parlez avec un petit accent. D’où venez-vous ?

C’est assez compréhensible. Je suis allemand et je ne peux pas cacher mon accent.

Vous vivez en France ?

Bien sûr. À Nice.

Pourquoi Nice ?

Car Nice est une très belle ville dans une très belle région et bénéficie d’un climat extraordinaire. Je suis heureux d’y vivre. Mais je me sens aussi très privilégié car mon travail me permet de parcourir pratiquement toute la France. C’est vraiment un très beau pays.

Quel a été votre parcours jusqu’à la création de Super Chance 100 ?

Après mes études de gestion d’entreprise en Allemagne j’ai travaillé aux USA puis fait du marketing pour une société de technologie de l’information, avant d’être directeur commercial pour l’Allemagne chez Eurosport.

À la fin de l’année 2007, par le biais d’amis j’ai rencontré les membres de DTD, la société mère de SuperChance100, en Allemagne. Comme je connaissais la France, on m’a missionné pour étudier si le cadre légal ici rendait possible la mise en place de regroupement de joueurs à l’Euro Million, quelque chose qui est répandu en Allemagne. J’ai étudié la question avec un cabinet d’avocats spécialisés et rencontré les différents collaborateurs (banque, informatique, centre d’appel) qui ont rendu cela concret.

Vous avez fêté les 7 ans de Super Chance 100 en juin 2015, pensiez-vous que votre entreprise allait tenir autant de temps ? Qu’est-ce que cela vous fait ?

C’est un sacré bonheur et un privilège. Et je pense qu’on sera encore là pour les 20 ans !

Que peut-on souhaiter pour l’avenir de Super Chance 100 ?

Mon plus grand espoir serait qu’une cagnotte de 190 millions d’euros tombe pour un de nos groupes. Chaque client qui gagne est un bonheur pour moi, car c’est aussi une reconnaissance du service. Et pouvoir annoncer les grands gains de vive-voix et de vivre les réactions, est un bonheur incomparable.

Le deuxième souhait est que la croissance de notre marque et de notre service continue pour longtemps. De poursuivre nos relations de respect avec nos clients, et tous nos collaborateurs. Nous avons une belle enseigne et, si tout va bien et je vais toucher du bois en le disant, on a encore un très beau chemin devant nous.